Les champignons poussent même en ville

On parle de plus en plus de ferme urbaine avec l’espoir un jour de produire davantage dans nos villes. Des expérimentations se développent, à l’image de cette champignonnière de 100m² située en plein cœur de l’île de Nantes.

Mise en ligne : février 2024

Le décor n’a rien de bucolique : un hangar entouré de grues et d’immeubles. Pourtant, c’est bien là, dans un ancien bâtiment de l’ex marché de gros de Nantes (le MIN, Marché d’intérêt national) que poussent pleurotes, champignons de Paris et shiitake sur des blocs composés de substrats de paille entreposés sur des étagères. Il faut dire que le champignon est peu exigeant : il lui faut surtout de l’humidité, de la lumière et de l’oxygène… mais finalement peu d’espace. « Le champignon est une espèce vivante qui est plus proche de l’animal que du végétal… Il mange la paille et produit des fruits qu’on récolte », assure Camille May, l’un des co-fondateurs de l’entreprise agricole Le Champignon urbain. Avec son collègue Romain Redais, ils ne ménagent pas leurs efforts pour rendre viable ce projet de reconversion professionnelle et agir en cohérence avec leurs convictions : ils se relaient 7/jours sur 7 pour faire pousser leurs champignons. Au total, ce sont 200 kilos qui sont récoltés par semaine.

Au bout de deux ou trois mois, de nouveaux blocs sont installés et les anciens sont recyclés sous forme de compost pour les maraîchers du coin ou les jardiniers urbains amateurs. Car c’est bien tout le cycle de production et de distribution qui est vertueux : « on fait 200 kilomètres de vélo par semaine pour livrer nos produits à l’intérieur du périphérique, soit dans les restaurants ou les épiceries spécialisées, soit pour alimenter les paniers bio des AMAP du coin », précise Camille May. Un modèle qui espérons-le est voué à un bel avenir !

L'équipe des envoyés spéciaux de la résidence autonomie Le Béguinage de Frossay : Marie-Jo Guchet, Marie-Jeanne Hercouet, Gérard Gaudron et leur accompagnatrice Rosine Guibouin.
L'équipe des envoyés spéciaux de la résidence autonomie Le Béguinage de Frossay : Marie-Jo Guchet, Marie-Jeanne Hercouet, Gérard Gaudron et leur accompagnatrice Rosine Guibouin.

Les seniors-reporters

Gérard Gaudron

Gérard Gaudron, 75 ans

Ancien pâtissier-chocolatier, il a le goût des bonnes choses. Il aime partager ses bons petits plats et sa musique.

Marie-Jeanne Hercouet

Marie-Jeanne Hercouet, 91 ans

Elle se dit casanière. Elle aime tricoter tranquillement chez elle ou s’assoir dehors sur un banc pour regarder les jeunes passer.

Jacqueline Lecou

Jacqueline Lecou, 88 ans

Fille d’agriculteurs, elle partage aujourd’hui sa vie avec sa chatte Minette.

 

Marie-Antoinette Barbet

Marie-Antoinette Barbet, 83 ans

Ancienne charcutière, elle aime cuisiner pour les autres. Elle aime aussi regarder l’Atlantique en repensant à sa jeunesse sur la côte normande.

Marie-Jo Guchet

Marie-Jo Guchet, 89 ans

Fille d’agriculteur, elle aime la nature et les voyage. Elle est partante pour la découverte même en fauteuil roulant.

Marie-Jeanne Rest

Marie-Jeanne Rest, 90 ans

Elle a grandi à la campagne et travaillé dans le mode. Aujourd’hui elle prend grand soin des fleurs colorées de son petit jardin.